Faites la traduction consécutive
FORCES DE DÉFENSE AÉRIENNE
Dans le cadre de la politique générale de défense définie par le Gouvernement, la défense aérienne a pour objet essentiel d’assurer la défense du territoire et de ses approches contre les attaques aériennes, ce qui implique trois sortes d’actions :
· détecter et identifier en permanence tous les mouvements aériens;
· évaluer la menace et transmettre l’alerte aux autorités, aux forces et aux populations;
· reconnaître les intrus et s’opposer à toute violation de l’espace aérien national.
Le ministre de la défense nationale arrête le plan militaire de défense aérienne.
Le commandant de la défense aérienne est le représentant du ministre de la défense et est aussi responsable de l’exécution du plan militaire de défense aérienne.
A ce titre, il assure le commandement des moyens de l’Armée de l’air qui lui sont affectés et l’emploi des moyens des Armées de terre et de mer ainsi que des moyens civils mis à sa disposition.
Le commandant de la défense aérienne se tient en liaison étroite avec les hauts fonctionnaires chargés des mesures de défense dans les différents ministères intéressés pour tout ce qui concerne la préparation et l’exécution du plan d’ensemble de la défense aérienne.
L’armée de l’air, au travers du Commandement de la Défense aérienne et des opérations aériennes, participe activement à la sécurité générale du territoire et de sa population. Prêt à intervenir 24 heures sur 24, le Centre de conduite des opérations aériennes (CCOA) est implanté à Taverny. Il constitue le cœur du système de Défense aérienne, sous la responsabilité de la Haute autorité de Défense aérienne (HADA) qui peut, si nécessaire, contacter à tout moment les autorités de l’Etat.
Sur le territoire national sont implantés des Centres de détection et de contrôle (CDC), chargés d’identifier tous les mouvements d’aéronefs afin d’établir une situation aérienne générale. Celle-ci, au travers du STRIDA (Système de traitement et de représentation des informations de Défense aérienne), est transmise au CCOA de Taverny.
Tout appareil non identifié pénétrant dans notre espace aérien fait l’objet d’une attention et de procédures particulières. En effet, si dans les minutes qui suivent son apparition les recherches courantes sont infructueuses, une mission de police du ciel est déclenchée pour reconnaissance visuelle et identification de l’aéronef qualifié “inconnu”. Des avions de chasse (Mirage 2000 ou Mirage FI) sont en permanence prêts à décoller, de jour comme de nuit, pour assurer cette mission.
La surveillance de l’espace aérien permet également de déclencher des missions de police du ciel à l’encontre de tout aéronef en infraction aux régles de survol du territoire national et à la réglementation en vigueur : autorisation diplomatique, franchissement de frontière, survol de zones interdites réglementées, etc.
A titre indicatif, il existe une coopération étroite entre le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et la Défense aérienne; certaines installations sensibles font l’objet d’une surveillance particulière.
Par ailleurs, à tout moment, un aéronef indésirable ou un aéronef détourné en vol (acte de piraterie) peut se diriger vers le territoire national. Le CCOA doit être en mesure de fournir au plus vite tous les éléments qui permettront aux autorités de prendre les décisions qui s’imposent.
La Défense aérienne a aussi pour mission, en coopération avec le ministère de l’Interieur, d’alerter les populations pour prévenir d’un danger aérien classique, nucléaire ou chimique. A cet effet, des cellules spécialisées sont implantées dans les Centres de détection et de contrôle. Ils sont activés régulièrement par des personnels de l’armée de l’air et de la protection civile. Leur mission consiste à évaluer les risques et à diffuser l’alerte aux populations à l’aide du réseau de diffusion de l’alerte qui, au travers des préfectures, permet d’alerter les populations.
Ce réseau de diffusion d’alerte est testé le premier mercredi de chaque mois à 12 heures précises, lorsque les sirènes des communes et villages de France sont activées simultanément.
La surveillance de l’espace aérien et la veille des fréquences radio de détresse, assurées dans chaque Centre de détection et de contrôle, permettent de porter assistance aux aéronefs en difficulté, qu’ils soient civils ou militaires, dans les meilleures conditions d’efficacité. Tout aéronef militaire en vol peut être détourné de sa mission pour porter assistance à un appareil en difficulté.