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MILITAIRES DU RANG  PLUS PROFESSIONNELS

 L’âge moyen plus élevé dès le recrutement (en raison de scolarités plus longues), la maturité acquise au cours d’engagements opérationnels réguliers dans les contextes les plus divers, la qualité de l’entraînement et les responsabilités accrues qui leur sont confiées (en raison du cursus de carrière mais aussi d’une plus grande autonomie en opérations) confèrent aux MDR/C une expérience supérieure à celle constatée au début du siècle.

La transition entre l’infanterie de conscription et l’infanterie réellement professionnelle est achevée.

Les qualités essentielles (multiqualification, niveau professionnel et expérience) permettent aux MDR/C de l’infanterie d’être très compétitifs en interdomaines. Cette compétitivité se mesure aux indicateurs suivants :

- le NAG (niveau d’aptitude général) moyen des MDR recrutés dans l’infanterie a augmenté de 5 points en 10 ans ;

- la réorientation des fantassins vers les domaines déficitaires au niveau approprié ne pose plus aucun problème ; la prévention, voire le protectionnisme, de certains domaines à l’égard des réorientés de l’infanterie a non seulement disparu mais leur profil est recherché ;

- le taux et le niveau de reconversion des fantassins est l’un des meilleurs en interdomaines ; ce résultat est le fruit d’un cursus de formation qui met davantage l’accent sur la formation psychologique et morale et sur la structuration de la personnalité pour faire face aux situations les plus diverses. L’absence de qualification professionnelle est largement compensée par cette construction d’un profil de base que recherchent les employeurs civils ;

- près de 60% des sous-officiers de l’infanterie sont issus du recrutement MDR, ce qui leur permet des déroulements de carrière harmonieux et motivants tout en revalorisant le parcours professionnel des sous-officiers de recrutement direct.

Les 4 principes posés par le BPRH (étude sur le recrutement, la formation et les carrières des officiers) au début des années 2000 comme des objectifs à long terme sont aujourd’hui réalité :

- principe d’équité : les EVAT de l’infanterie possèdent les mêmes chances d’obtenir un CSAT que dans les autres domaines de spécialité,

- principe de compétences : l’infanterie satisfait ses besoins en compétences et en technicité dans la répartition de son enveloppe de CSAT,

- principe de cohérence équité/compétences : la comparaison entre le nombre de places MDR ouvertes au recrutement et le volume de CSAT réellement nécessaire a fait de l’infanterie un domaine «donneurs » et l’ouverture des domaines «d’accueil » est concrétisée par des volumes et des flux incontestés et régulièrement honorés,

- le volume des reconversions lourdes correspond globalement à la somme des flux sur des métiers non transposables dans le civil avec un différentiel légèrement positif du fait de l’embauche de fantassins sur leur seul profil personnel ; l’employeur prenant la formation professionnelle à sa charge.