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HISTORIQUE DE LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE DE LA DÉFENSE (II PARTIE)

La déclaration franco-britannique de Saint-Malo  le 4 décembre 1998 marque l'étape fondatrice de la construction d'une Europe de la sécurité et de la défense. La France et le Royaume-Uni y ont formulé des propositions communes, évoquant pour la première fois une "capacité d'action autonome" de l'UE à mener des opérations militaires de type "missions de Petersberg". Le Conseil européen de Cologne , les 3 et 4 juin 1999, donne le véritable coup d'envoi du développement de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD), en permettant à l'UE d'intervenir pour prévenir ou gérer les crises, y compris dans le domaine militaire, avec ou sans recours aux moyens de l'OTAN.

Le Conseil européen d'Helsinki , en décembre 1999, amorce concrètement le renforcement des capacités militaires. Il se fixe comme objectif de créer une force militaire de 60 000 hommes au maximum, capable d'accomplir des missions humanitaires et d'évacuation, ainsi que des missions de rétablissement et de maintien de la paix. Sont également créés, sous format intérimaire, des organes politiques et militaires au sein de l'UE pour lui permettre de décider et de conduire une opération : le Comité politique et de sécurité (COPS), le Comité militaire de l'UE (CMUE), et l'état-major de l'UE (EMUE).

Le traité de Nice  (entré en vigueur le 1er février 2003), négocié lors du Conseil européen du même nom, sous présidence française de l'UE, en décembre 2000, confirme en les rendant permanents les organes politiques et militaires. Les fonctions de gestion de crise de l'UEO sont intégrées dans l'Union. La conférence d'engagement des capacités, le 20 novembre 2000, a permis d'établir un "catalogue de capacités" identifiant de façon très rigoureuse les capacités militaires nécessaires à la mise en oeuvre de l'objectif global d'Helsinki, et un "catalogue de forces" qui constitue la contribution consolidée des Etats membres en hommes et en matériel.

Au cours du Conseil européen de Laeken  (14 et 15 décembre 2001), l'UE annonce qu'elle est prête à entreprendre une mission autonome de gestion des crises. La déclaration "d'opérationnalité" traduit la capacité politique et militaire de l'Union à agir. Par ailleurs, une déclaration sur l'amélioration des capacités militaires européennes, datée du 19 novembre 2001 ( European capability action plan  ou ECAP), est approuvée. Des groupes d'action spécialisés conduits par des nations volontaires sont chargés, sous l'autorité de la HTF ( headline task force ), elle-même rattachée au CMUE, de proposer des solutions pour combler des lacunes capacitaires identifiées. Leurs travaux s'achèvent en mars 2003.

Le sommet de l'OTAN à Prague  des 21 et 22 novembre 2002, permet de parvenir à un accord entre l'UE et l'OTAN, dit "accord Berlin +", permettant à l'UE de disposer de moyens militaires de l'OTAN pour engager en son nom des opérations extérieures du type missions de Petersberg. Cet accord a permis à l'UE de prendre, pour la première fois, la relève de l'OTAN dans la mission de maintien de la paix en ARYM (ancienne République yougoslave de Macédoine) fin janvier 2003. Cet engagement constitue une étape clé dans la montée en puissance de la PESC en conférant pour la première fois à l'UE un rôle opérationnel.

Le Conseil européen de Thessalonique  des 20 et 21 juin 2003 débouche sur la création de l' agence européenne de défense  (AED). Placée sous l'autorité du Conseil, elle doit assister celui-ci pour améliorer les capacités de défense de l'UE dans le domaine de la gestion des crises et soutenir la PESD. Forte d'environ 100 personnes, elle est organisée en quatre branches opérationnelles qui couvrent tous les volets d'un processus global de développement des capacités : branche Capacités , relevant de la responsabilité des états-majors des armées, branches Industrie/Marché  et Armement  placées sous l'autorité des directeurs nationaux d'armement, et branche R&T  pilotée par les directeurs nationaux de la R&T. L'Agence s'emploie activement à la réalisation de son programme de travail approuvé les ministres de la Défense.

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