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TOPOGRAPHIE MILITAIRE
De nombreux problèmes posés par les opérations militaires nécessitent la connaissance de renseignements relatifs au terrain.
Ne pouvant avoir du terrain qu’une vue restreinte ou incomplète et les possibilités de mesure à la surface du sol étant limitées, on doit s’en rapporter le plus souvent à une carte, représentation graphique de la région en cause, et utiliser des procédés particuliers, appelés procédés topographiques, pour effectuer les déterminations nécessaires.
L’étude de la topographie a pour but :
- l’utilisation des cartes ;
- l’emploi de procédés topographiques qui permettent de définir des directions par rapport à une direction d'origine et les positions relatives de points du terrain.
La carte est une image du terrain comme on pourrait la dessiner à bord d’un ballon captif. C’est la représentation sur une feuille de papier des objets ou détails de toute nature : routes, villages, bois, rivières, etc., qui se trouvent à la surface du sol, ainsi que des mouvements de terrain: vallées, collines, montagnes.
Le dessin de la carte est fait selon certaines règles ou conventions de façon que l’on puisse :
- trouver des repères sûrs qui permettent de situer sur la carte tout point du terrain ;
- connaître la direction à suivre pour se rendre d’un point à un autre ;
- déterminer la distance qui sépare ces points ;
- définir la pente du terrain et les altitudes des divers points.
Ainsi établie, la carte fournît les renseignements nécessaires pour se diriger, choisir un itinéraire, préparer le tir d’un mortier ou d’un canon.
La carte est donc un outil de valeur dont il faut bien connaître le maniement. Celui-ci est simple, car si l’établissement d’une carte est une affaire de spécialistes, son utilisation est à la portée de tous.
On distingue deux catégories de détails parmi ceux représentés sur la carte :
- les figures naturelles ou artificielles de la surface du sol (rivières, rivages, limites de bois, voies de communication, maisons...) que l’on appelle détails de planimétrie ;
- les accidents du relief que l’on nomme les détails de nivellement ou figuré du terrain.
Les conventions adoptées pour figurer ces détails sont différentes suivant qu’il s’agit de l’une ou de l’autre de ces catégories.
La carte étant une imagé très réduite du terrain, on ne peut représenter tous les détails de la surface; mais il faut que les objets que l’on veut y faire figurer soient reconnaissables et facilement identifiables. Or, certains de ces objets auraient, à l’échelle adoptée, des dimensions trop faibles pour être facilement discernés.
Pour figurer les détails à signaler particulièrement, ou à maintenir sur la carte en raison de leur importance, on utilise des signes conventionnels.
Les signes conventionnels ont des dimensions indépendantes des objets eux-mêmes mais proportionnées à leur importance.
Ils ne sont donc pas dessinés „à l’échelle” de la carte sur laquelle ils sont mis en place suivant l’axe ou le centre des objets représentés.
Les signes conventionnels rappellent souvent la forme des objets qu’ils représentent; réunis sous la forme de tableaux, ils forment l’alphabet de la carte.