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CENTRE DES HAUTES ÉTUDES MILITAIRES (CHEM)
Le Centre des hautes études militaires fut créé en 1911 au titre de l'armée de terre, pour former les chefs destinés aux échelons supérieurs du commandement militaire. Interrompu pendant la Première Guerre mondiale, il fut réorganisé sur des bases similaires en 1920. Il ferma de nouveau ses portes en 1939. Réorganisé en janvier 1952 sous forme d'un organisme interarmées, il s'adressait alors à des officiers généraux ou supérieurs des trois armées, pour les préparer à l'exercice du commandement, aux échelons combinés, dans un cadre national et interallié. Le but et la forme de l'enseignement ont subi une profonde évolution depuis 1952 en fonction des besoins des armées. Les sessions annuelles réunissent aujourd'hui de 20 à 25 officiers généraux, colonels ou capitaines de vaisseau, destinés à exercer des fonctions de haut niveau dans les grands états-majors ou dans l'administration centrale. Ces officiers sont simultanément auditeurs de l'Institut des hautes études de défense nationale, aux côtés d'une cinquantaine de hauts fonctionnaires ou de dirigeants du secteur privé. L'objet essentiel des études du CHEM est la stratégie militaire française, dans le cadre de la stratégie générale définie par le Gouvernement. Ces études sont appliquées à la résolution des problèmes concrets, tant dans le cadre de la politique militaire que dans celui de la stratégie d'emploi des moyens. Les réflexions s'y situent au niveau le plus élevé, en particulier, à celui où interfèrent les facteurs politiques, économiques et militaires. Des voyages d'étude permettent aux auditeurs de développer des contacts fructueux avec des personnalités des grands états-majors et avec les organismes étrangers équivalents.
Le CHEM est dirigé par un officier général, qui exerce en outre une mission de coordination de l'Enseignement militaire supérieur dans son ensemble, la direction des études est également confiée à un officier général désigné, à tour de rôle, par les trois armées.
Le Cours supérieur interarmées (C.S.I.)
La Deuxième Guerre avait mis en évidence la nécessité d'une coopération interarmées dans les opérations militaires. C'est pour répondre à ce besoin, au niveau de conception, que le Cours supérieur interarmées fut créé en 1948. Il regroupait alors, pour quelques mois, les officiers stagiaires des trois écoles de guerre, et sa direction était confiée à tour de rôle à l'un des commandants des écoles de guerre. Indépendant des écoles de guerre, le C.S.I. est maintenant placé sous la direction d'un officier général désigné successivement par chacune des trois armées pour une durée de deux ans. Il regroupe pendant quatre mois, de septembre à décembre de chaque année, la totalité des stagiaires des Écoles de guerre des trois armées, de l'École supérieure de guerre interarmées, ainsi qu'une partie des stagiaires de l'Enseignement militaire supérieur scientifique et technique de l'armée de terre, soit 190 stagiaires dont un tiers environ d'étrangers. La mission du C.S.I. est de donner aux officiers stagiaires la formation indispensable pour :
• développer l'esprit de coopération interarmées,
• exercer des fonctions dans les états-majors et les commandements interarmées,
• traiter avec compétence au sein de leurs armées respectives des problèmes afférents aux différents systèmes de forces interarmées.
Les stagiaires sont répartis par groupes de quinze environ comprenant des officiers français et étrangers, constitués pour permettre une représentation satisfaisante des principales spécialités des trois armées. Le programme d'enseignement comprend des études théoriques couvrant l'information interarmées, la stratégie opérationnelle et le rôle des forces armées dans le développement des crises. De nombreuses visites sont organisées dans les forces armées. La session se complète, pour les officiers français, d'une période de six semaines consacrées à l'étude des missions des forces françaises.
L'Ecole supérieure de guerre interarmées (E.S.G.I.)
Au début des années 1970, la nécessité est apparue de créer un organisme de formation militaire du niveau des Ecoles de guerre, dispensant une instruction interarmées adaptée aux besoins de nombreux stagiaires étrangers. C'est l'origine du Cours spécial militaire de formation supérieure (C.S.M.F.S.) qui devint peu après le Centre d'enseignement supérieur interarmées de défense (C.E.S.I.D.). L'expérience a montré l'intérêt présenté, pour des officiers étrangers, par l'existence d'une école où ils sont majoritaires, sous réserve de l'existence d'un noyau suffisant d'officiers stagiaires français capable de diffuser la pensée militaire de notre pays. Pour les uns comme pour les autres, le travail en commun au sein des groupes internationaux et interarmées s'est révélé extrêmement bénéfique. L'école s'est progressivement alignée sur les autres écoles de guerre pour les études opérationnelles, avec cependant des études interarmées qui lui sont propres. Le C.E.S.I.D. est devenu P.E.S.G.I. en 1977, et a été placé sous l'autorité de l'officier général directeur du C.S.I. Les études forment un ensemble cohérent et complet avec le C.S.I. où les stagiaires terminent leur séjour dans l'enseignement militaire supérieur. Elles sont sanctionnées par l'attribution du brevet d'études militaires supérieures.
Le Centre d’étude des méthodes et techniques d’action (CEMTA)
Le Centre d'étude des méthodes et techniques d'action, créé par décision du chef d'état-major des armées du 10 février 1970, est un organisme interarmées dont la mission essentielle est d'organiser des stages d'initiation au management moderne. L'objectif de son action est d'aider les responsables à utiliser au mieux les ressources mises à la disposition du ministère de la Défense. De plus, le centre apporte son concours technique aux différents organismes d'enseignement militaire des trois armées et de la gendarmerie pour la mise au point et l'exécution de cycles d'information en matière d'économie et de management.
Le Centre de formation interarmées du renseignement (C.F.I.R.)
Le Centre de formation interarmées du renseignement a été créé par arrêté ministériel en date du 1er juillet 1974. Il fonctionna à partir du mois de septembre mais ne prit sa pleine activité qu'au premier septembre 1975.
Situé à l'intérieur de l'Ecole militaire, le C.F.I.R. est placé sous l'autorité d'un officier général ou éventuellement d'un colonel.
Il a pour mission de :
• donner une formation militaire supérieure commune aux officiers appelés à exercer les activités du renseignement interarmées ou à en connaître certains aspects ;
• servir d'organisme de réflexion et d'étude pour cette discipline ;
• contribuer à l'information de l'ensemble des officiers sur le renseignement interarmées.
L'enseignement est dispensé, en liaison avec les organismes spécialisés des trois armées, sous forme de stages :
• stages du 1er degré, ou de formation, s'adressant aux capitaines et commandants (ou assimilés) pour les former à l'exploitation ;
• stages du 2e degré, ou d'information s'adressant aux lieutenants-colonels et colonels appelés à des fonctions de responsabilité dans le renseignement ;
• stages de formation des attachés militaires ;
• stages courts divers spécialisés (M.M.F., ONUST, D.GA., aviation de patrouille maritime...)
L'Ecole des opérations aériennes combinées (E.O.A.C.)
L'enseignement est dispensé par des officiers spécialistes des trois armées. La création de cette école interarmées a été décidée dès la fin de la Première Guerre mondiale. Elle porte alors le nom d'Ecole d'appui aérien, et s'installe à Lindau le 12 février 1946, puis Meersburg ensuite.
Cinq ans plus tard, elle devient Ecole des opérations aériennes combinées (E.O.A.C.), appellation qui traduit mieux le caractère interarmées de sa mission. Elle s'installe en 1955 dans les bâtiments neufs spécialement conçus pour elle, à Baden-Oos.