Система дистанційного вивчення іноземної мови

Військовий інститут Київського національного університету імені Тараса Шевченка

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ÉCOLES MILITAIRES DE SAINT-CYR ET COËTQUIDAN

Les Ecoles Militaires de Saint-Cyr et Coëtquidan surprennent par l’ampleur et la modernité des équipements dont elles disposent pour l’auto-apprentissage des langues : laboratoires dernier cri, espace audiovisuel, salles multimédias, salles de consultation de périodiques et d’ouvrages en langues étrangères… Bref, toutes les conditions matérielles paraissent remplies pour un fonctionnement optimal du travail en autonomie. Pourtant, les équipements restent dans l’ensemble largement sous-employés, et les élèves semblent ne pas s’y intéresser. Serions-nous en présence d’un public particulièrement paresseux ?

Toujours est-il que le contexte particulier dans lequel se situent les Ecoles, institution militaire, n’est certainement pas un facteur insignifiant. Ce contexte induit une certaine approche des langues et de l’autonomie, et il conviendra de nous y attarder. On notera par ailleurs que l’une des caractéristiques de ce parc d’équipements est son caractère dispersé : il n’existe pas un espace unique consacré à l’auto-apprentissage des langues, mais plusieurs. Il m’est apparu légitime de m’intéresser aux dysfonctionnements relatifs à chacun de ces espaces. Nous chercherons ensuite à cerner la réflexion menée à l’heure actuelle aux Ecoles concernant l’utilisation des NTE (Nouvelles Technologies d’Enseignement). Enfin, nous essaierons de déterminer quelles pistes pourraient être envisagées pour apporter des solutions adaptées aux Ecoles.

Le site de Coëtquidan regroupe l’ensemble des écoles qui forment les officiers de l’armée de terre en France, soit trois écoles : l’ESM (Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr), l’EMIA (Ecole Militaire Interarmes), et l’EMCTA (Ecole Militaire du Corps Technique et Administratif). Chaque école a un mode de recrutement différent, ce qui implique une grande diversité des élèves d’une formation à l’autre et même à l’intérieur de certaines formations.

La partie académique de l’instruction des officiers est assurée dans les murs de la DGER (Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche). La DGER comprend plusieurs départements, dont la DLRI (Division Langues et Relations Internationales), chargée notamment de la formation en langues. Les décisions concernant les langues dépendent donc de plusieurs niveaux hiérarchiques. Les langues enseignées sont diverses : anglais, allemand, espagnol, russe, arabe. Des initiations au portugais et au japonais sont également proposées en dehors du cadre académique.

Quant au corps enseignant, il se distingue par sa composition hétérogène : on y trouve des professeurs civils (agrégés), des officiers en situation d’activité (titulaires au moins d’une licence ou niveau équivalent) et des scientifiques du contingent (niveau maîtrise ou CAPES). Parmi les professeurs civils, on distingue les titulaires et les vacataires. On notera également que les militaires ne sont détachés aux Ecoles que temporairement : des mutations interviennent tous les deux à trois ans en moyenne. Les scientifiques du contingent, eux, sont affectés aux Ecoles pour une période de 10 mois : ils sont bien entendu appelés à disparaître avec la fin de la conscription. Une telle hétérogénéité du corps enseignant n’est pas sans poser un certain nombre de problèmes, comme nous serons amenés à le voir.

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